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Le 6 décembre dernier marquait les 35 ans de l’attentat de Polytechnique, où 14 femmes ont tragiquement perdu la vie lors d’une attaque antiféministe.

En 2024, où en est la situation des femmes sur le marché du travail, notamment dans les métiers non traditionnels? Sont-elles mieux intégrées et soutenues que leurs homologues masculins?

La JCCM a analysé le rapport 2024 du Conseil du statut de la femme (CSF),L’égalité entre les femmes et les hommes: Regard sur 50 ans d’évolution au Québec, et en retient deux constats marquants.

Le rapport du CSF souligne qu’en 2024, les enjeux de sécurité des professionnelles restent préoccupants. Dans les métiers non traditionnels, les équipements, conçus selon la morphologie masculine, ne tiennent souvent pas compte des particularités féminines, exposant ainsi les travailleuses à des risques accrus. De plus, les travailleuses autonomes demeurent exclues du programme Pour une maternité sans danger, qui a pour objectif de maintenir en emploi une travailleuse enceinte ou qui allaite dont le travail comporte des dangers physiques.

Le harcèlement sexuel persiste dans de nombreux secteurs, surtout dans ceux à prédominance masculine, freinant ainsi l’intégration et l’épanouissement des professionnelles. Certaines personnes en sont victimes plus que d’autres, dont les jeunes femmes au premier chef, ainsi que les femmes ayant une incapacité et toutes les personnes issues de la communauté LGBTQ2S+¹. Toutefois, depuis 2018, le harcèlement sexuel est reconnu comme une forme de harcèlement psychologique dans la Loi sur les normes du travail, et des efforts sont en cours pour mieux le prévenir et le combattre.

Il est essentiel de rappeler que le combat pour l’égalité des sexes sur le marché du travail est loin d’être terminé. Les constats du rapport du Conseil du statut de la femme soulignent des défis persistants, que ce soit en matière de sécurité ou de harcèlement, particulièrement pour les femmes dans des métiers non traditionnels.

Cependant, ces enjeux doivent également être perçus comme des opportunités pour agir. L’instauration de mesures concrètes et inclusives telles que des formations sur la sensibilité des différences et offrir des outils pour simplifier et encourager le signalement des micro-agressions² est une étape essentielle pour bâtir un environnement professionnel inclusif et équitable pour tous et toutes.

Notes:

¹ https://www.travail.gouv.qc.ca...
² https://s3.us-east-1.amazonaws...