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Retour sur le Live : Journée mondiale de la santé mentale
BIEN ÊTRE AU TRAVAIL
Alyssa Boily-Simard
Par

Alyssa Boily-Simard

JCCM

La santé mentale au coeur des priorités des jeunes

Le 10 octobre dernier avait lieu la Journée mondiale de la santé mentale. Depuis le début de la pandémie, la santé mentale, au travail comme ailleurs, a pris une toute nouvelle dimension. Du télétravail aux horaires flexibles, de la connexion permanente jusqu’au droit à la déconnexion… la santé psychologique est un sujet trop souvent perçu comme tabou qui doit dorénavant être une priorité pour tout le monde.

Pier-Luc Legault, directeur général et artistique au collectif Inside et entrepreneur social, Krystel Bourassa, kinésiologue, auteure et PDG de NeurOKrono, ainsi que Éliane Racine, vice-présidente responsable du contenu chez Force Jeunesse, ont échangé sur les problématiques, mais également les pistes de solutions entourant les enjeux de santé mentale.

Depuis l’arrivée de la Covid-19 en mars 2020, on dénote une réelle nécessité d’adaptation, que ce soit en milieu de travail ou à la maison. Chez Force Jeunesse, on remarque que la situation de santé mentale chez les jeunes est inquiétante, et qu’il existe un besoin pressant d’accessibilité aux services d’aide en santé psychologique auprès de cette population.

En effet, l’Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes, réalisée par Statistique Canada entre 2015 et 2019, permet de constater qu’avant même [l’arrivée de] la pandémie, les jeunes âgé.es de 18 à 34 ans constituaient le groupe avec le plus de personnes rapportant une santé mentale perçue comme mauvaise ou passable au Québec. [Quant aux enquêtes plus récentes, celles-ci] laissent croire que la pandémie n’a rien fait pour inverser cette tendance. (Rapport de recherche : Pour un accès universel à la psychothérapie ; Force Jeunesse 2022)

Pour Éliane Racine, la solution repose sur un accès universel à la psychothérapie. « Ce qui nous a amené à s’intéresser au sujet, explique-t-elle, c’est la mise à jour des lois en matière de santé sécurité au travail qui a eu lieu au Québec durant la pandémie. Du côté de Force Jeunesse, on voulait comprendre les différentes manières dont les gens étaient touchés en termes de santé mentale. On s’est rendu compte que l’accès à la psychothérapie est intimement lié au statut d’emploi. Par exemple, quelqu’un qui a des assurances pourra avoir accès à de la psychothérapie beaucoup plus facilement que quelqu'un qui doit payer ce service de sa poche. »

Les employeur.es : comment aider?

Malgré ces nombreux défis, la pandémie a apporté une belle ouverture sur la discussion entourant la santé psychologique, qui devient de moins en moins tabou. Les employeurs ont le devoir d'être à l'écoute afin de mieux mettre en place des programmes de santé mieux-être, des formations, des groupes de discussion ou tous autres moyens qui permettront d’améliorer la santé mentale au travail.

D’après Krystel Bourassa, kinésiologue, il existe une multitude d’idées pour améliorer sa santé psychologique au travail! Participer aux réunions debout, l’intégration de bureaux ajustables et ergonomiques ou effectuer des exercices d'étirements quotidiens ne sont que quelques exemples. L’objectif? Prendre des petites pauses actives bien intégrées à la routine quotidienne!

«Il ne faut pas être gêné.e d’être physiquement actif.ve au travail. Il faut rester à l’affût des différentes techniques et ne pas hésiter à les tester pour voir celles qui fonctionnent le mieux.» Par

Krystel Bourassa, kinesiologist, author and CEO of NeurOKrono

Évidemment, au sein même de l’entreprise, il est important d’instaurer un climat de travail qui permet de parler de santé psychologique ouvertement afin de déterminer quels sont les besoins individuels et collectifs des employés, trouver comment optimiser ces constats et prendre des actions concrètes pour y arriver.

Quant à Éliane, celle-ci soulève les données sur l’offre de service en santé mentale dans les entreprises qui comprennent de nombreuses différences au niveau des secteurs d’activité, dépendamment de la grosseur de l’entreprise. Il demeure ainsi des inégalités en fonction du lieu de travail dans lequel une personne évolue, d’où la nécessité de mettre en place des solutions collectives pour pallier ce manque.

Les petits gestes qui font un grand bien

« De ce que j’ai pu observer de mes collaborations avec des psychologues, conseiller.ères en ressources humaines ou expert.es dans le milieu, explique Pier-Luc, c’est que parmi les démarches qui sont mises de l’avant, on fait souvent allusion à la gestion de l’énergie. » Il serait très avantageux d’être à l’écoute de soi, à l'écoute de nos émotions qui influent sur l’énergie que nous avons en banque. On fait également beaucoup référence à l’importance de libérer notre esprit des parasites qui s'y trouvent, afin de nous permettre de mieux focaliser sur nos priorités. Bref, savoir trier ce qui est réellement une urgence et ce qui peut attendre au lendemain.

Selon Kristel, le meilleur outil serait nul autre que l’activité physique. Intimement liés à la santé mentale, le sport, la marche ou la méditation seraient énormément bénéfiques pour la santé psychologique. Kristel cite notamment le livre The Nature Fix, qui explore les bienfaits de l’activité physique en nature, ce qui augmenterait significativement le niveau de bonheur comparativement à l’entraînement en salle ou en ville.

Collectivement, nous avons encore du chemin à parcourir. La JCCM invite son réseau à discuter des questions de santé mentale avec leurs proches, leurs collègues et leurs employeurs afin d'ouvrir le dialogue et d'aller de l'avant. De notre côté, nous poursuivons nos efforts quant au droit à la déconnexion et aux enjeux entourant la santé psychologique, dont la tenu d'une formation qui se tiendra à l'hiver 2023.

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