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Journée nationale de la vérité et de la réconciliation
DIVERSITÉ ÉQUITÉ ET INCLUSION
Alyssa Boily-Simard
Par

Alyssa Boily-Simard

JCCM

Journée nationale de la vérité et de la réconciliation

Le 30 septembre annonce deux journées officielles qui ont une importance primordiale dans la reconnaissance des actions tenues par les gouvernements coloniaux et canadiens vis-à-vis des Premières Nations, des Inuits et des Métis : la Journée nationale de la vérité et de la réconciliation ainsi que la Journée du chandail orange. Mais que signifie réellement le terme « réconciliation », et pourquoi le port du chandail orange?

Ces deux commémorations représentent, chacune à leur manière, la nécessité de reconnaître les conséquences tragiques des pensionnats, les enfants disparus, les familles délaissées et les survivant.e.s de ces établissements.

La réconciliation, ça veut dire quoi?

Du XVIIe siècle jusqu’à la fin des années 1990, 150 000 enfants Métis, Inuits ou des Premières Nations ont été forcé.e.s de rejoindre des pensionnats pour autochtones, créés par le gouvernement de l’époque. Ces établissements avaient pour but d’assimiler la culture autochtone chez les enfants, afin qu’ils et elles adoptent le mode de vie et les habitudes de la majorité blanche.

La Journée nationale de la vérité et de la réconciliation se veut un rappel, pour tous canadiens et canadiennes, de la nécessité d’approfondir les efforts de collaboration avec les Premiers Peuples et de prendre conscience des douleurs qui leurs ont été infligées et auxquels ils et elles sont toujours confronté.e.s aujourd’hui.

L’histoire derrière le chandail orange

La Journée du chandail orange doit son nom à Phyllis Webstad, de la Première nation Shuswap, en Colombie-Britannique. Lors de son premier jour au pensionnat, alors qu'elle n'avait que 6 ans, Phyllis s’est fait prendre tous ses vêtements, dont son chandail orange favori qu’elle portait cette journée-là.

La Journée du chandail orange, ayant les mêmes valeurs de mise en lumière, appelle par le mouvement Every Child Matters à se commémorer les défunts enfants des pensionnats. Le port du chandail orange est, entre autres, une façon de se souvenir et d’honorer leur mémoire.

Mais au-delà des pensionnats, les Premiers Peuples vivent également différents enjeux qui ont encore besoin d’être reconnus et adressés. Ces enjeux incluent notamment l’accès à l’eau potable dans certaines réserves ainsi que la représentativité dans le milieu corporatif, les médias, la culture populaire, sans oublier la relève d’affaires.

il existe une grande nécessité d’éducation par rapport à la situation vécue par les Premières Nations, des Inuits et des Métis. Il est nécessaire d’agir auprès et avec ces communautés, en coopération avec des organismes autochtones, afin d’améliorer les différents enjeux qui les touchent. Plusieurs organisations coopèrent déjà pour atteindre ce but, comme le Grand cercle économique des Peuples autochtones et du Québec.

Cet événement, lancé par les Premiers Peuples en novembre 2021 à Montréal, est un mouvement qui vise à favoriser une plus grande participation des entreprises autochtones à l’économie du Québec. Ce mouvement se transporte maintenant au niveau régional, avec la tenue de cercles économiques régionaux et tient des événements sur base régulière. Cette initiative invite les entreprises de la communauté d’affaires du Québec à s’engager dans la réalisation de changements permettant d'améliorer les conditions socio-économiques des peuples autochtones.

Un second exemple d’organisation travaillant avec les Premiers Peuples est celui de Mikana, un organisme autochtone sans but lucratif ayant pour mission d'œuvrer au changement social en sensibilisant différents publics sur les réalités des peuples autochtones à travers l'éducation, la sensibilisation et le dialogue pour une cohabitation harmonieuse et une compréhension mutuelle en société. Beaucoup d'autres organismes oeuvrent dans le domaine, tels que :

La JCCM, dans ses valeurs de collaboration, d’engagement et d'inclusion, mais aussi dans sa vision de propulser la relève d’affaires montréalaise afin qu’elle contribue à bâtir une société progressiste, inclusive et économiquement durable, invite son réseau à collaborer avec ces organismes et à s'informer sur l'historique de cette Journée. Nous vous invitons également à porter le chandail orange, en soutien aux Premiers Peuples du Canada.

Enfin, nous tenions à remercier Marie-Christine Tremblay, conseillère stratégique à la Commission de développement économique des Premières nations du Québec et du Labrador ainsi qu’à Joannie Gill, consultante autochtone de la santé et de l'éducation / autochtonisation chez UTAPI Consultants, pour leur collaboration dans la rédaction de cet article.

«Cette Journée a pour but d’amorcer la réflexion décoloniale, de ses pensées et de ses actions, reconnaître sur quels territoires non-cédés nous vivons et nous travaillons. Ces dernières actions sont des premiers pas pour contribuer à la guérison et à la valorisation des Premiers Peuples dans ce qu'on appelle aujourd'hui le Canada.» Par

Joannie Gill, founder and director of UTAPI Consultants (an organization providing consultancy services for Indigenous causes).

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