- ACTUALITÉ
- 31
- Août
- 2023
L’investissement s’est longtemps concentré sur le rendement financier et la gestion des risques, sans trop se soucier des impacts sociaux ou environnementaux. Les capitaux affluaient vers des secteurs traditionnels (pétrole, mines, infrastructures) ou vers les technologies à forte croissance, avec l’idée que la création de richesse finirait par bénéficier à la collectivité.
Aujourd’hui, une autre logique émerge : investir directement dans des projets porteurs, ancrés dans nos communautés et nos réalités sociales et environnementales. Une finance qui crée de la valeur dès le départ, mais qui contribue également à des transformations durables.
Tour d’horizon de modèles inspirants
Selon un sondage de la Chambre de commerce du Montréal métropolitain, 76% des entreprises montréalaises jugent important d'entamer le virage vert et près de la moitié affirme que cela renforce leur compétitivité1. Une statistique révélatrice qui suggère que les initiatives environnementales ne se limitent pas uniquement à des stratégies de marketing, mais prennent la forme de mesures concrètes, intégrées aux stratégies d’affaires, et ayant un réel impact sur la compétitivité des entreprises.
L’UTILE (Unité de travail pour l’implantation de logement étudiant) en est un bel exemple. Cette entreprise d’économie sociale bâtit des logements abordables destinés à la population étudiante, tout en innovant dans le domaine de la construction. Grâce à un fonds rotatif à but non lucratif, l’UTILE finance ses projets de manière durable. Résultat : 13 projets immobiliers réalisés, dont 8 à Montréal, totalisent 2 088 appartements pour un investissement global de 554 millions de dollars2.
Du côté de la philanthropie, la Fondation du Grand Montréal (FGM) mise à faire fructifier les dons à travers des fonds responsables. Les rendements générés sont ensuite redistribués chaque année à des centaines d’organismes communautaires. Ce modèle permet non seulement de soutenir des causes de manière durable, mais aussi d’aligner les investissements sur des valeurs ESG. Un geste qui a quatre fois plus d’impact, selon la FGM.
Dans l’univers du capital de risque, Cycle Capital investi dans des entreprises qui réduisent les émissions de GES, améliorent l’efficacité industrielle et favorisent la diversité en entreprise. En combinant rigueur financière et critères ESG mesurables, leur approche démontre que performance et impact ne sont pas incompatibles. Soulignons également d’autres acteurs clés de l’économie sociale, tels que le Réseau d’investissement social du Québec et le Fonds de finance sociale CAP Finance, qui contribuent aussi au financement de projets à fort impact collectif. Du côté des anges investisseurs, Anges Québec se distingue également alors qu’en 2024, 6 % des transactions ont été dirigées vers le secteur des technologies environnementales3.
Et si le marketing créatif s’y mettait aussi? L’agence Republik a imaginé l’indice de capital social, un outil pour aider les marques à aligner leurs actions avec leurs paroles. Parce que dans un monde saturé de messages, les entreprises qui font ce qu’elles disent se distinguent vraiment.
Ces approches démontrent qu’on peut allier rendement et responsabilité tout en soutenant des solutions concrètes pour nos communautés. Avec 76% des entreprises montréalaises favorables à un virage vert, la finance durable peut devenir un réflexe commun .
Montréal n’est d’ailleurs pas en reste en ce mois de mai, alors qu’a eu lieu le Sommet de la finance durable, du 13 au 15 mai 2025, dans la foulée du Sommet Climat Montréal qui s’est tenu le 6 mai dernier.
1 https://www.ccmm.ca/fr/publications/transition-verte-en-periode-d-incertitude/
2 https://www.utile.org/fr/projets
3 https://reseaucapital.com/wp-content/uploads/2025/02/t4-2024-annuel-quebec-fr-copie.pdf . p. 9
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