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Nous voilà déjà à la fin novembre : une période charnière pour de nombreuses entreprises qui amorcent la fin de leur année. C'est également un moment fort pour la communauté entrepreneuriale.

Durant le mois de novembre se tenait la semaine de l'entrepreneuriat au Québec, durant  laquelle les participant.e.s sont revenu.e.s sur la dernière édition de l'Indice entrepreneurial québécois, publiée annuellement depuis 2009.

La JCCM s’est prêtée au jeu en analysant l’édition 2024 de l’Indice et voici deux points marquants qui en ressortent : 

• Un écart marqué s’observe entre la santé mentale des femmes et des hommes entrepreneurs.

• Les entrepreneur.e.s innovent davantage dans les produits et technologies que dans les solutions environnementales et sociales.

Fait important à souligner, il s’agit de la première fois que l'Indice entrepreneurial publie des données relatives à la santé des entrepreneur.e.s québécois.e.s.

L’Indice intrapreneurial 2024 nous révèle que la moitié des entrepreneur.e.s sont optimistes  quant à la solidité de leur entreprise, avec une progression constatée entre 2022 et 2024.

Une statistique plutôt préoccupante s’observe chez les femmes; alors que seulement 56,7% d’entre elles déclarent avoir un bon état de santé mentale contre 71,8% des hommes. Élement intéressant cependant, le rapport souligne que les jeunes entrepreneur.e.s ont tendance à avoir un regard plus critique sur leur état de santé mentale.

Donnée révélatrice dans le secteur de l’innovation; près d’un.e propriétaire sur deux (46,4%) a l’intention d'investir en innovation technologique au cours des prochaines années.

L’innovation liée aux produits et services demeure la priorité des entrepreneur.e.s (23,5%), suivie de l’innovation technologique (23,2%), de l’innovation organisationnelle (12,5%) et de l’innovation par procédés (11,7%).

Ces chiffres nous poussent à nous questionner lorsqu’on les compare à ceux portant sur le développement durable. Seuls 6,5 % des entreprises intègrent le développement durable dans leur plan d'affaires initial et 9,8 % ne l'ont pas intégré dans l’entreprise, mais envisagent d’amorcer une réflexion incessamment, tandis que 26 % des répondants n'y voient aucun intérêt à court terme.

On peut d’ailleurs se demander, face à l’essor des nouveaux procédés et outils technologiques à disposition des entreprises, dont l’intelligence artificielle, si une part trop importante de l'innovation ne se concentre pas exclusivement sur les avancées technologiques et l’optimisation des produits et services.

Il ne faut pas oublier que l’innovation technologique n’est pas toujours synonyme de développement durable. En revanche, des modèles comme l’économie circulaire, qui intègrent des principes environnementaux, peuvent devenir d'importants vecteurs d'innovation pour une entreprise.

Et si on faisait de 2025 l’année de l’innovation d’impact et de l’inclusivité en entrepreneuriat?