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Dans le cadre du Mois de l’Histoire des Noirs, la Jeune Chambre de commerce de Montréal met en lumière des parcours inspirants.

Rencontre avec Christian Kengne, ambassadeur de la JCCM et professionnel en cybersécurité.

Qu’est-ce qui t’a motivé à rejoindre le collectif d’ambassadeur.ices de la JCCM ?

Après avoir participé au programme Génération d’impact et au Réseau des Jeunes Administrateur.trice.s (RJA), j’ai souhaité poursuivre mon engagement avec la Jeune Chambre de commerce de Montréal (JCCM).

L’organisme joue déjà un rôle clé sur plusieurs aspects, mais ceux pour lesquels je souhaite m’investir en priorité sont: le soutien à la relève d’affaires et le développement des compétences, car dans un monde dynamique et en perpétuel changement, il est essentiel d’outiller et d’aider la prochaine génération d’entrepreneur.e.s et de professionnel.le.s.

Comment perçois-tu ton rôle d’ambassadeur par rapport aux autres ?

Chaque ambassadeur.drice apporte son expérience et son réseau. Pour ma part, étant impliqué dans deux conseils d’administration et ayant un poste de conseil en cybersécurité au sein d’une institution financière, j’ai l’opportunité de relayer le message de la JCCM auprès de différentes communautés. Ces dernières cherchent une meilleure reconnaissance et implication dans le milieu des affaires, et je m’efforce de porter leur voix.

Quels sont les défis majeurs auxquels la relève d’affaires doit faire face dans les années à venir ?

L’adaptation sera le principal défi, notamment face aux différences générationnelles. Les jeunes professionnel.le.s ont un rapport différent au travail : ils recherchent davantage de sens, de flexibilité et que la transition socioécologique se retrouve au cœur de la mission de leurs organisations.

Avec près de 49 % de la main-d’œuvre constituée de millénariaux, les entreprises doivent adapter leurs pratiques pour attirer et retenir ces talents.

Comment définis-tu l’intrapreneuriat d’impact dans le secteur des technologies et de la cybersécurité ?

La cybersécurité englobe plusieurs disciplines, ça passe de l’intelligence artificielle à l’informatique quantique. L’enjeu majeur est d’améliorer les pratiques internes des organisations. L’IA offre désormais des outils puissants pour optimiser l’efficacité. En parallèle, il faut démocratiser l’accès au numérique, notamment pour les générations plus âgées, souvent plus vulnérables aux cybermenaces.

Tu as cofondé le Black Hack Club. Qu’est-ce qui t’a poussé à créer cette initiative ?

Tout a commencé il y a quatre ans, lors d’un 5@7 avec des amis. Nous avons décidé de mobiliser les jeunes pour intégrer la Semaine du codage informatique au sein des écoles. Nous avons constaté que ceux qui connaissaient ce domaine avaient souvent des parents dans l’industrie, cependant les minorités à Montréal étaient sous-informées sur le sujet. Il nous a paru juste de créer des ateliers ludiques en cybersécurité, impliquant à la fois les jeunes et leurs parents.

Quels sont les plus grands défis en matière d’équité, de diversité et d’inclusion (EDI) dans le secteur technologique ?

La faible représentation des femmes et des communautés issues de la diversité reste un problème majeur, c’est pourquoi il est essentiel d’inspirer les jeunes en mettant en avant des modèles issus de ces communautés sous-représentées. Heureusement, des avancées significatives permettent de briser certains plafonds de verre, comme en témoigne la nomination récente d’un chef de la cybersécurité à la Société québécoise du cannabis (SQDC) issu de la communauté noire.

Comment la JCCM peut-elle encourager une meilleure représentation des professionnels issus de groupes en quête d’équité dans le milieu des affaires ?

La JCCM doit poursuivre sa mission et ses actions concrètes en matière de diversité, d’équité et d’inclusion, et le soutien des partenaires est essentiel pour financer ses initiatives et assurer sa pérennité. Ensemble, nous pouvons créer un environnement plus inclusif et dynamique pour la relève d’affaires.