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Dans le cadre du Mois de l’Histoire des Noirs, la Jeune Chambre de commerce de Montréal met en lumière des parcours inspirants.

Rencontre avec Sybile Yao, ambassadrice de la JCCM.

Tu as évolué dans le milieu de la gestion événementielle et en développement des affaires. Comment es-tu devenue une intrapreneure d’impact dans ces domaines?

Après l’obtention de ma maîtrise en événementiel et relations publiques, j’ai quitté Paris pour m’installer à Montréal en 2017. Pour m’adapter à ce nouvel environnement, j’ai rapidement compris l’importance d’élargir mon réseau, ce qui m’a amenée à m’investir bénévolement auprès de la JCCM.

La JCCM m’a rapidement fait confiance, c’est de cette façon que j’ai réussi à avoir de l’impact dans mon réseau. J’ai gravi les échelons : d’abord en tant que chargée de projet bénévole puis comme directrice bénévole du comité événementiel et directrice bénévole du comité du concours ARISTA.

Chaque rôle m’a dotée de compétences stratégiques et opérationnelles, me donnant l’opportunité de piloter des initiatives innovantes et de nouer des relations. J’ai donc rayonné à travers plusieurs initiatives et plusieurs programmes, tout en passant le message que lorsque l’on arrive dans une nouvelle ville, il est possible de s’intégrer et de tout rebâtir.

Mon implication à la JCCM m’a par la suite permis d’obtenir, il y a trois ans maintenant, le poste que j’occupe aujourd’hui en événementiel et partenariats dans une institution financière internationale.

Comment perçois-tu ton rôle d’ambassadrice?

Être ambassadrice, c’est avant tout incarner et partager les valeurs, ainsi que les opportunités offertes par la JCCM. Mon rôle consiste à inspirer par mon parcours et à sensibiliser la communauté d’affaires de Montréal sur différents enjeux.

Quel impact souhaites-tu avoir en tant qu’ambassadrice de la JCCM et de manière générale?

En tant qu’ambassadrice, je souhaite promouvoir trois axes :

• La francophonie dans le milieu des affaires : encourager la collaboration avec des partenaires francophones comme vecteur de lien et d’opportunités internationales.

• Le leadership au féminin : valoriser et soutenir la place des femmes en affaires, notamment dans des rôles de décision.

• La force du réseau : démontrer l’importance de bâtir des relations et de les entretenir afin de nourrir son développement professionnel et personnel.

La promotion de la francophonie fait partie de tes priorités. Comment la francophonie peut-elle être un levier de développement pour les jeunes professionnel.le.s montréalais.e.s?

La francophonie représente bien plus qu’un simple moyen de communication : c’est un véritable catalyseur. En favorisant la francophonie, on ouvre la porte à des échanges riches avec d’autres communautés francophones à travers le monde.

Pour les jeunes professionnel.le.s montréalais.e.s, cela se traduit notamment par:

• Un réseau élargi qui facilite l’accès à de nouvelles opportunités et permet une meilleure intégration.

• Une identité partagée qui renforce la cohésion et l’appartenance à une communauté internationale.

• Une ouverture sur des marchés diversifiés, où la langue et la culture communes facilitent les interactions.

Selon toi, comment l’équité, la diversité et l’inclusion (EDI) peuvent-elles être mieux intégrées dans les pratiques RH des organisations?

Plusieurs organisations montréalaises ont fait de grandes avancées en matière d’EDI dans les dernières années, mais son intégration doit être envisagée comme un processus continu. Bien que chaque organisation ait un point de départ et des moyens différents, c’est au travers des actions menées quotidiennement qu’on peut transformer l’EDI en un acquis durable et un levier d’innovation, pour que cela devienne un réflexe pour toutes et tous.

La JCCM est bien positionnée pour continuer à porter ce message.

Quel conseil donnerais-tu aux jeunes professionnel.le.s qui souhaitent avoir de l’impact au sein de leur entreprise?

Pour avoir un impact réel, il est essentiel de rester fidèle à soi-même et à ses valeurs et oser prendre des initiatives:

• Trouvez ce qui vous allume : d’un point de vue personnel, trouvez une cause et impliquez vous au quotidien.

• Cherchez un environnement qui valorise l’engagement, qui vous donnera le goût de vous impliquer et qui vous permettra d’avoir un impact au quotidien.

• Afin d’instaurer des changements positifs, favorisez le dialogue et l’ouverture, soyez à l’écoute de vos collègues, créez un climat de collaboration, accueillez les nouveaux employé.e.s.

Même les petits gestes, répétés de manière cohérente, peuvent contribuer à transformer la culture de l’entreprise sur le long terme.

Selon toi, quels sont les défis auxquels la relève d’affaires doit faire face dans les années à venir?

La relève d’affaires se trouve à l’intersection de plusieurs défis majeurs qui requièrent agilité et résilience :

• Santé mentale et bien-être : dans un contexte politique et économique instable, la pression sur les employé.e.s augmente, d’où la nécessité de mettre en place des environnements de travail qui soutiennent le bien-être psychologique. Il est crucial de s’appuyer sur son réseau et de normaliser les discussions autour de la santé mentale.

• Défis environnementaux : le réchauffement climatique impose à la relève d’affaires une réflexion sur notre impact environnemental. Cela passe par l’ouverture, l’éducation continue sur les enjeux écologiques, la volonté d’innover et de mettre en place des actions concrètes, même à petite échelle.

Mon conseil serait de s'écouter et de rester soi-même au travers de tout ça. Être fidèle à soi-même, c’est être fidèle à ses valeurs et avoir l'impression de pouvoir changer les choses au quotidien dans son travail.